vendredi 11 janvier 2008
ACCUSÉ, LEVEZ-VOUS !
2007 est déjà dans le rétroviseur. Les fallacieuses promesses de lutte contre la corruption, l’insécurité, la vie chère etc. s’estompent au fil du temps. Après 2 ans de Gouvernement, Jacques Edouard Alexis a donné la preuve de son incapacité à répondre aux besoins de base de la population haïtienne. Le Président René Préval voudrait changer de monture au seuil de la nouvelle année mais certains parlementaires gagnés à la cause du PremierMinistre refusent de lui donner un vote de censure. Plus rien ne marche! La justice n’arrive même pas à faire triompher les mots du droit. Des arrestations arbitraires suivies de libérations tout aussi arbitraires ont souillé le Temple de Thémis. Le ver est dans le fruit qui le nourrit et le protège. D’où l’infestation massive du tissu politique et la paralysie quasi totale de l’appareil étatique. Nos dirigeants prennent plutôt l’allure du voleur qui, pris en flagrant délit, crie "Au voleur!" pour donner le change et semer ses poursuivants. Quand on se rappelle qu’en décembre 2006, le vœu le plus fervent du Président René Préval fut "Une année meilleure grâce à la fin de l’insécurité" nous nous rendons compte à quel point nous sommes roulés dans la farine. Nous sommes navrés de relever dans la suite présidentielle au cours de ses voyages à l’étranger la présence d'un criminel notoire dont les exploits donnent froid au dos. Notre découragement a atteint son comble quand le gouvernement a jugé nécessaire et utile de lâcher dans les rues, à la veille des fêtes de fin d’année, des bandits sans foi ni loi. Il en résulte que l’un de nos congénères et co-citadins l’homme d'affaires Pierre Marie Bourdeau a immédiatement payé de sa vie, son désir d’investir en Haïti. Peut-on combattre la corruption et l’insécurité en protégeant leurs principaux agents? Nos plus grandes inquiétudes résultent du fait que lagangrène a atteint les deux têtes de l’Organisation Étatique. Au constat sans ambages de la corruption de l’Exécutif vient se greffer le pourrissement du Législatif dans une harmonie mafieuse qui met en péril le corps social haïtien. Le naufrage d’un bateau dans la rade de Tiburon le 2 septembre 2007 prend l’allure d’une aventure digne de Jean Gabin. Le suspens et les effets spéciaux sont de nature à nous couper le souffle. Quant aux coups de théâtre nous en sommes abasourdis. Les forces du mal se liguent-elles pour couler une chape de plomb sur un crime que condamne le Code Pénal? Personne n’est au-dessus de la loi! Au moment où 2 petits avions viennent d’atterrir à Bompart, non loin deTiburon, sur un terrain de fortune, des rescapés ont été récupérés sur le littoral par suite du naufrage de leur bateau. Ils ont raté le rendez-vous avec les pilotes qui devraient leur livrer les cargaisons de drogue qu’ils avaient pour mission d’embarquer sur les lieux à destination des Gonaïves. L’énigmatique accusé et acteur principal de ce trafic de stupéfiants demeure le Sénateur du Sud-est: Joseph Lambert par surcroît Président de l'Assemblée Nationale. Cette nouvelle a soulevé des vagues et créé au sein de la Société haïtienne beaucoup d’incertitudes que le Gouvernement, au nom de ses intérêts politiques immédiats, tente de balayer en reléguant cette affaire aux oubliettes. Si on ne peut pas faire confiance au Chef du Temple des Sages, le plus grand réservoir moral de la Nation, nous sommes foutus! Ce dérapage va entraîner d’autres individus et même l’ensemble de la société dans cette galère. Sans le correctif approprié, bientôt Haïti sera consacré comme un État voyou. En invoquant les thèses de la "Protection de la Société" et de la " Prévention de la délinquance juvénile" nous lançons un cri d’alarme sur le comportement licencieux des 3 pouvoirs de l’État autour du "Rapport du Juge de Première Instance des Coteaux" Me Jacques St Jean. Il appert l’implication ouverte et sans conteste du Président du Sénat Joseph Lambert dans le trafic des stupéfiants. Au cours d’une rencontre entre la commission justice et sécurité du Sénat avec le ministre de l’intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé, le ministre de la justice, René Magloire et le secrétaire d’État à la sécurité publique, Luc Eucher Joseph, le premier sénateur du sud-est a nié toute implication, en réclamant des excuses du député de Cayes-Jacmel Jean Délouis Félix qui avait affirmé avoir personnellement lu le rapport du juge d’instruction citant nommément Lambert comme le propriétaire du bateau. Lambert, en réaction, a menacé d’intenter une action en dommages-intérêts contre le juge d’instruction des Coteaux Me Jacques Saint Jean. Le ministre de la Justice René Magloire a brandi des menaces de sanction administrative contre l’humble Juge des Coteaux dans l’accomplissement de ses devoirs afin de fermer le dossier. En vertu des articles 28, 28.1 et 28.2 de la Section C relative à la liberté d’expression reconnue par la Constitution de1987, pour l’édification de tous, nous versons dans les dossiers de l’Histoire le "Rapport du Juge d'Instruction des Coteaux". Pour juger de son authenticité, la signature du Juge d’instruction des Coteaux Jacques St Jean et le sceau du Tribunal de Première Instance des Coteaux y sont apposés. La qualité de la reproduction est médiocre parce que la dactylographie a été effectuée sur une ancienne machine à ruban, mais la qualité du document n’est pas altérée pour autant. Il nous permet de nous rendre compte de la roublardise de nos dirigeants politiques. Par le mécanisme d’une commission rogatoire on pourrait donner suite à son enquête mais non l’étouffer. Où est le commissaire Claudy Gassant si prompt à émettre des ordres d’écrou dans sa campagne anti-corruption ? SECTION C : DE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION 1. Article 28: Tout haïtien ou toute haïtienne a le droit d'exprimer librement ses opinions, en toute matière par la voie qu'il choisit. Article 28.1: Le journaliste exerce librement sa profession dans le cadre de la loi. Cet exercice ne peut être soumis à aucune autorisation, ni censure sauf en cas de guerre. Article 28.2: Le journaliste ne peut être forcé de révéler ses sources. Il a toutefois pour devoir d'en vérifier l'authenticité et l'exactitude des informations. Il est également tenu de respecter l'éthique professionnelle. La Justice est une pour tous. Le Juge Jacques St Jean est compétent dans sa juridiction et ne dépend pas dans sa magistrature du ministre de la Justice sauf pour les affaires administratives. Selon l’article 81 al 1, du Code de Procédure Pénale, le juge d’instruction a le droit de mener des enquêtes qu’il juge utiles. Seule la Cour de Cassation peut prononcer le dessaisissement du dossier du Juge d’instruction. Joseph Lambert est-il au-dessus de la loi? Il est malsain d’entamer une nouvelle session parlementaire sous la présidence d’un Père proscrit? Dans un état de droit le rapport d'un juge d'instruction ne peut être noyé dans le tourbillon de la politique. Jusqu'à présent il n'y a eu aucune suite légale ni administrative aucune poursuite judiciaire. Cliquez sur Doc.1 et Doc.2 en tête de ce texte et vous lirez en attaché le Rapport du Juge d'instruction du Tribunal de Première Instance des Coteaux impliquant dans le scandale de la drogue de Tiburon le Président du sénat Joseph Lambert. Accusé, levez-vous!
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